Accords : La Mauritanie octroie 300 licences de pêche au Sénégal

 

Dans le cadre de leur protocole d’accord en matière de pêche, la Mauritanie a octroyé au Sénégal 300 licences valables pour deux mois. Ces documents pourraient être reconduits pour une durée de six à neuf mois, selon le chef du service régional des pêches et de la surveillance de Saint-Louis.

Après sept mois de chômage technique consécutif à l’expiration de la validité de leurs licences de pêche le 11 août 2011, les pêcheurs saint-louisiens ont repris leurs activités. En l’absence de ces documents qui leur permettaient de travailler dans les eaux mauritaniennes sans être inquiétés, la saison de la pêche avait été interrompue dans la Langue de Barbarie où la pêche reste le principal moteur de l’économie. Cette situation a eu des répercussions sur le quotidien de plus de 20.000 personnes, surtout chez les femmes qui jouent un rôle très important dans la production, la transformation, la distribution et la commercialisation du poisson. Mais, la souffrance des pêcheurs, qui espéraient chaque jour une amélioration de leur sort, a pris fin depuis le samedi dernier. En effet, les autorités mauritaniennes leur ont délivré 300 licences pélagiques pour une durée de deux mois. Ces documents sont entrés en vigueur depuis le samedi dernier, selon l’inspecteur Ibrahima Lo. « La Mauritanie a octroyé 300 licences aux pirogues sénégalaises. C’est juste une prolongation de deux mois, en attendant que les deux parties se retrouvent dans une quinzaine de jours pour mettre sur place un protocole qui durera six ou neuf mois », a fait savoir le chef du service des pêches.
Les licences ont été reconduites dans leur totalité, a-t-il précisé. M. Lô a ainsi rappelé que les obligations des pêcheurs sénégalais restent la réalisation des 15 % du débarquement, qui se chiffre à dix jours obligatoires à Nouakchott. Selon l’inspecteur des pêches, la première vague, qui concerne 45 embarcations, est déjà sur place, tandis que la deuxième est attendue dans la capitale mauritanienne le 15 mars prochain. M. Lô a beaucoup insisté sur le respect des consignes du contrôle, car, soutient-il, les gardes-côtes mauritaniens doivent contrôler les embarcations, à l’entrée comme au retour, au point de passage. Il a invité les pêcheurs à donner le meilleur exemple pour éviter les déboires et sauvegarder les licences. Ces derniers ont promis de respecter toutes les consignes, pour consolider les acquis. Ils ont invité les autorités à œuvrer pour une augmentation de la durée de la validité des licences sur une période qui leur permettrait de travailler en plein temps.

Le Soleil (Sénégal)

 
SOURCE REJOPRAO

 



14/03/2012

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