Sit-in des pêcheurs artisanaux Ils demandent l’éradication du mono-filament.

NOUAKCHOTT / MAURITANIE

 

 

Plus de 300 pêcheurs artisanaux, ont battu le macadam des grilles du palais présidentiel pour demander l’intervention du Président de la République. Dans leur lettre de doléances, ils demandaient l’éradication de mono-filament, la sécurité sur la plage et dans les eaux maritimes…

« Le mur des lamentations » a grouillé de monde dans cette matinée du dimanche 20 novembre. Ils étaient pêcheurs, vendeurs ou mareyeurs à venir réclamer de meilleures conditions de travail. En nombre, les pêcheurs artisanaux ont répondu présent à l’appel de l’Union des coopératives le « Mool ». Membres de la fédération libre de la pêche artisanale  FLPA,  ces derniers expliquent ce mouvement de colère par les tentatives infructueuses faites au niveau de leur ministre de tutelle et auprès de la  DELEGATION A SURVEILLANCE PECHE ET CONTROLE EN MER   DSPCM.

Selon eux, les pêcheurs nationaux sont confrontés à d’énormes problèmes du fait du manque de patriotisme de certains citoyens. Pour montrer leur colère, les pêcheurs ont investi les grilles du palais présidentiel. A leurs mains, ils portaient des banderoles avec divers slogans.

Dans leurs griefs, les pêcheurs demandent l’éradication du mono-filament qui selon eux continue plus que jamais de faire des ravages à cause de l’irresponsabilité de personnes « intouchables » qui, pour des raisons inavouées bradent toute résolution en employant des étrangers au détriment de l’intérêt national.

Ils demandent aussi la sécurité sur la plage et dans les eaux maritimes, car selon eux leur matériel est souvent volé. Ils exigent à l’Etat, l’autorisation d’importer du matériel de pêche, car les prix du marché étant très élevés. Ils exigent à l’Etat, la possibilité de réparer librement les embarcations endommagées, l’implication des pêcheurs dans la gestion des affaires liées à leur profession et l’élargissement de la zone de débarquement réservée à leurs embarcations.

Dans leur revendication, l’Union des Coopératives des pêcheurs « le Mool » membre de la fédération libre de la pêche artisanale, réclame aussi une meilleure gestion des ressources halieutiques et l’arrêt de l’importation du mono-filament, son utilisation et sa vente dans les magasins.

Autre revendication : la construction du nouveau port de pêche. Selon leur porte parole Brahim Gaye le ministère de la pêche devait construire le nouveau port à Ndiago, car la zone recèle d’énormes potentialités. Selon lui, 37 tonnes de langoustes, 10 tonnes de tonnes de poulpe, 40 tonnes de dorade et mérou ont été débarqués à Ndiago par les pêcheurs locaux entre mai et septembre 2011.

Haussant le ton, leurs délégués ont été reçus par un émissaire de la présidence. Après une heure de négociations, les pêcheurs ont été renvoyés auprès de leur ministère de tutelle. Ce dernier (ministre) après concertation avec les pêcheurs a promis de les mettre en contact avec la DSPCM et le ministre du commerce pour l’éradication du mono-filament, selon, le président de l’Union des coopératives le « Mool » Yali ndiaye.

Selon lui, le ministre de la pêche a promis aussi de venir en aide aux femmes qui travaillent dans le secteur. Ces femmes réunis auprès du coopérative « Takku Liguey », réclamaient une place libre pour stocker leurs caisses. Des promesses qui semblent satisfaire les pêcheurs, d’après leur président, Yali Ndiaye.

Dialtabé

 

 source  cridem org



21/11/2011

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